08/12/2016

Sommaire, tout ça tout ça.

Fran Bow
Divers

J'ai fini le jeu. Et après ?

(Dans l'article qui va suivre, je vais utiliser la notion de folie de façon très libérale, parce que c'est aussi ce que fait le jeu. TW psychophobie ? Je suppose ?)

Quand Pixpins m'a demandé de jouer à Fran Bow, elle voulait connaître mon opinion sur l'histoire et les différents rebondissements.

L'histoire de Fran Bow joue énormément sur le plus vieux code du fantastique : la dualité de l'explication. Dans le fantastique classique, les événements dépeints reçoivent deux explications, montrées comme ayant chacune le même poids. L'une est une explication rationnelle/scientifique/n'impliquant pas de redéfinir notre vision du réel, tandis que l'autre est surnaturelle ou implique de redéfinir notre vision du réel.

Passons rapidement sur les types d'explications surnaturelles (des fées, des mondes parallèles, le destin, etc.) ; les explications naturelles vont se retrouver en gros dans trois catégories.
  1. Les événements du récit sont liés à des phénomènes naturels inconnus à l'époque du récit, mal compris par les protagonistes, ou intervenant d'une façon qui les rend suspects. Exemple : ce tweet.
  2. Les événements du récit ont été manipulés par des personnages connus ou non pour gaslighter les protagonistes. Pensez à la fin du film Sherlock Holmes. Pensez à n'importe quel spectacle d'illusionniste.
  3. Le narrateur est FOUUU OUH LA LA IL NE SAIT PAS CE QU'IL DIT NOUS NE POUVONS PAS LUI FAIRE CONFIAAAANCE A-T-IL VU DES FÉES ÉTAIT-CE DANS SA TÊTE
Pour des raisons que je ne vous ferai pas l'affront d'expliquer, la dernière catégorie est considérée comme la plus faible forme d'explication logique, et insultante pour la personne qui a suivi l'intrigue. C'est vieux, comme retournement de situation.

Toutefois, hors du "fantastique" classique, elle est explorée dans d'autres histoires. Pensez à Suckerpunch, où l'héroïne est censée explorer sa psyché dans un rêve dans un rêve. Pensez à Trimoria, où nous parcourons métaphoriquement la "ville", la construction mentale à laquelle le héros se consacre pour échapper à un monde réel qui ne fonctionne pas pour lui.

Eh bah à mon avis, Fran Bow, ça a le cul entre deux chaises.

Si nous partons sur l'explication surnaturelle/"la réalité n'est pas aussi étriquée que tu crois et toutes tes visions sont vraies", nous avons quelques petites choses qui tiennent debout :
  1. La violence de l'univers. Même chez les hommes-légumes, certaines choses sont vraiment creepy. L'univers tel que nous le connaissons n'est déjà pas doux, pourquoi sa version ultraréelle le serait ?
  2. Les interactions entre la réalité et l'ultraréalité. Des mécanismes de jeu nous ont montré que quand Fran utilise ses médicaments, elle devient invisible pour les PNJs et peut récupérer des objets. 
  3. Le fait que Fran récupère au cours de ses voyages dans les autres mondes des informations confirmées par des personnages de la réalité (... si c'est bien la réalité).
... et d'autres choses qui ne fonctionnent pas.
  1. Attends, dans ce monde violent et creepy, Fran est l'élue d'une prophétie ? Prophétie dont on ne fait que nous parler vite-fait à la fin ? Mais ? À quoi ça ressemble, ça ?
  2. Les nouvelles données sur l'univers tombent à la tête de Fran, qui semble les rationaliser au fur et à mesure à travers les PNJs qui ont l'air de savoir de quoi ils parlent. Comme si elle cherchait un sens à ses hallucinations.
  3. Quel est le quoi de qu'est-ce en général de quoi ? Comment ça marche, cette histoire d'ultraréalité où tout arrive en même temps et des fées se cachent et ?????????
Bref. L'explication rationnelle serait que Fran est "FOOOOLLE", ou que lui filer des médicaments expérimentaux après le meurtre de ses parents lui a complètement démoli l'esprit.

Mais le jeu refuse de nous dire clairement "Ouaip, c'est ça, rien n'est vrai, elle a complètement lâché prise et vous voyez son escapade mentale", ce qui implique soit que la fin est censée être ambigüe, soit que l'univers de Fran Bow est effectivement un univers de fantasy.

J'aime la fantasy, j'aime un worldbuilding qui twitche les lois de la physique et qui ne se contente pas de dire "bah c'est comme Tolkien et puis pouf", et Fran Bow m'a paru s'orienter par là avec toutes ses histoires de "notre monde n'est qu'un plan d'existence parmi d'autres et on va se balader et découvrir des choses". Toutefois :
  1. La Terre est le troisième monde, la dimension des hommes-légumes est le deuxième monde, l'antre de la Mère De Toutes Les Ténèbres est le cinquième monde. Pourquoi on n'a pas le droit d'aller dans le premier, la demeure des Valokas ? OK, c'est peut-être un peu trop sacré pour Fran, mais pourquoi personne ne mentionne jamais le quatrième monde ? C'est un peu frustrant, question création d'univers.
  2. Fran ? Est ? Élue ? D'une prophétie ? Comment ? Pourquoi ? À quoi ça sert de louvoyer entre les clichés de la fantasy si c'est pour nous jeter au visage le pire de tous, celui qu'on ne veut plus voir, celui qui nous fait jeter des livres décents sur des murs de rage ?
  3. Et puis même, sachant que le troisième monde (la Terre) est splitté entre plein d'instances différentes, Fran existant en de multiples exemplaires, comment tu sélectionnes une élue là-dedans, qu'est-ce que c'est que ce dawa ?
  4. Vu que des personnages prétendent être "la Dépression elle-même", "la Peur elle-même", "la Légère Déception elle-même", je m'attendais à ce qu'on s'attarde un peu plus sur le statut des émotions humaines (ou, pour ouvrir le truc, de toutes les espèces capables de ressentir des émotions). Parce que le fait que les émotions de Fran et des autres personnages influent sur "l'ultraréalité" n'implique pas nécessairement que l'hypothèse "Fran est folle" soit la bonne, s'il est affirmé que l'esprit de Fran a un pouvoir sur l'ultraréalité, ou son déploiement, ou vous voyez ce que je veux dire quoi. Sauf que ça n'est pas posé. Là encore, ambigüité.
J'avais comme hypothèse de départ que Fran Bow souhaitait dénoncer de mauvais traitements en hôpitaux psychiatriques : le personnel de l'asile est au mieux en burn-out, au pire activement maltraitant, les traitements médicamenteux sont de toute évidence mal gérés, les enfants victimes de viols par des figures d'autorité masculines sont pris en charge par des figures d'autorité masculines (srsly ?). Mais le jeu choisit de placer son histoire dans les années quarante, ce qui se mouille beaucoup moins politiquement. Les enfants-patients de Fran Bow sont utilisés comme du décor, du pathos ou du creepy facile ; j'ai cru qu'une partie des missions de la partie 1 pourrait consister à les aider, mais nope.

Du coup ?

Mantra.

"Je ne devrais pas me prendre autant la tête ; ce n'est qu'un jeu vidéo."

Et j'en suis triste. Triste parce que les puzzles ne sont pas sales, que l'ébauche de worldbuilding est chouette mais qu'on ne me laisse pas savoir si c'est vrai ou non, que la direction artistique était cool, qu'il y avait des thèmes intéressants abordés, et qu'il semble que j'attende la lune d'un jeu dès qu'il me paraît tenir la moindre promesse de création ou de réflexion.

Comme disent certains, on ne joue pas aux JV pour l'histoire.

Tant pis.

26/11/2016

Quatorzième séance de jeu




Vous reprendrez bien un peu plus de mindfuck avec votre mindfuck ?

Fran se réveille dans la maison de Tata Bow.

"Tata, c'est toi ?
- Ouaip, c'est moi. Bienvenue à la maison.
- Euh je OK. C'est super. Tu me fais un câlin ?
- Pas tout de suite.
- OK. M. Minuit est dans le coin ?
- M. Minuit ? Non, il a fui après ce qu'il a fait.
- Quoi ? Il a fait quoi ?
- Il a tué ton père et ta mère ma sœur. C'est un traître !"


C'est encore plus con que quand le jeu essayait de me faire croire que Fran avait tué elle-même ses parents.

"Mais c'est complètement con !
- Peu importe. L'important, c'est d'avoir un coupable à blâmer.
- Quoi ?
- Parce que sinon, il faudrait prendre des responsabilités personnelles."

Je rêve ou le jeu a remis ça avec le "Fran est responsable de la mort de ses parents" ?

"... Pourquoi je suis enchaînée au lit ?
- Pour ne pas pouvoir bouger, mon enfant."

Puis Tata Bow nous sort un speech à base de Ténèbres, de douleur, de blablablabla et sort de la pièce en faisant disparaître la porte derrière elle.

Fran Bow se souvient que la réalité est ultraréelle et qu'elle devrait pouvoir entrer en contact avec une autre version d'elle-même ! Aussitôt dit, aussitôt fait.



"Wow, t'es moi ! Comment je suis trop en triiiiip.
- Tu peux me détacher ?
- Ok."

Aussitôt dit, aussitôt fait.

"Sinon y a Palontras qui m'a dit de te donner ça.
- OK merci.
- Bon ben j'ai séance de psy, à plus.
- Ouais, ciao."

Maintenant que nous sommes détachées, jetons un œil par la fenêtre.




Hum, je crois que nous ne sommes plus au Kansas.

"Yo, l'arbre !
- Ouais ?
- Y a un kamala qui te mange, ça va ?
- Nan pas terrible.
- Bon tkt je vais m'en occuper.
- Ah bah ça c'est sympa !"

Fouillons la chambre.

"Ah tiens, ma photo avec ma copine Alice de l'école !"

Vous êtes sérieux.
"Non, mais Alice au pays des Merveilles, c'est une référence universelle et c'est plein de symboles, un point c'est tout !"
OK.

La suite.

Voyons voir l'indice que vient de me filer la Fran de l'autre réalité ?


Bon, ça aurait un rapport avec la boîte de Palontras.


 Alors :

"Je touche deux fois son oreille de gauche et une fois son oreille de droite. Je frotte son œil deux fois. J'attrape son oreille gauche une fois. J'appuie sur son œil une fois. Ça ouvre la porte."
J'ai besoin d'ouvrir une porte, tentons le coup !

J'obtiens une clé en forme de chat, et... ce truc.


Un superbe objet à construire pour déclencher un événement, yay.

Je fouille je fouille je chope un bouton, une clé et une pince à linge.

Je suis toujours coincée.

Hum.

Voyons, j'ai une clé en forme de chat, il me faudrait une porte en forme de ch... Je suis stupide.

Évidemment. Évidemment !

Le chat se change en porte.


Exploration !

Huuum c'est pas très très normal tout ça.

J'ouvre la porte n°105 avec la clé que je trouve sur une table de chevet. Je me retrouve là :




Un crâne me tape la discute : je ne peux pas récupérer la clé coincée dans les dents de l'autre crâne tout de suite.

Plus loin, une sorte de créature ultra-dérangeante me donne un savon. À côté d'elle, un robinet qui peut servir à récupérer de l'eau dans un récipient, plus tard. Un téléphone, mais je n'ai pas de numéros à composer. Changeons de pièce, pour voir.

J'ouvre la 104 avec une clé ramassée plus tôt... Et non, je ne prendrai pas de screenshot de cet œil géant dégueulasse. Il m'annonce que je me trouve dans la Cinquième Réalité, peu ou prou l'Enfer de tous les Enfers, et que la Mère De Toutes Les Ténèbres, Mabuka, a pris mon chat. Bon, construisons cette fameuse "machine à réveiller Mabuka", alors. Je récupère des objets à la noix un peu partout.

Tadaa !
 J'ai aussi récupéré une dernière clé pour ouvrir la porte n°103. Allons-y !

C'est très l'ambiance, chez la Mère De Toutes Les Ténèbres.




C'est parti pour une cinématique qui va sûrement faire très peur !




Nous avons une discussion très posée avec la Mère De Toutes Les Ténèbres, qui nous apprend que Fran est l’Élue d'une Prophétie et que ça fait d'elle la Gardienne de la Clé. Remor, fils de la Mère De Toutes Les Ténèbres, a décidé de nous embêter parce que c'était dans la prophétie aussi. Nous en apprendrons plus en entrant dans le Cœur De La Mère De Toutes Les Ténèbres. Allons-y gaiement.

...

Le Coeur De La Mère De Toutes Les Ténèbres est donc une salle d'attente d'un hôpital psychiatrique.

Le plus dérangeant, c'est encore la musique.
Bla bla bla quêtes à base d'allers-retours pas intéressantes, je vois le docteur, surprise, le docteur est Remor, qui me balance tranquillou que c'est bien moi, Fran Bow, qui ai découpé mes parents en morceaux avec un couteau.

L'anatomie humaine ne fonctionne pas comme ça.

Mais bon.

C'est Remor. Il aime bien faire n'importe quoi.

Dans une autre pièce :



Je crois qu'on approche de la fin.

Bon, que faire ? Électrocuter Sigmund ? Ou lui introduire le contenu d'une grosse seringue rouge ? Huuum.

La grosse seringue rouge réveille Sigmund.

Un vieil homme et Tata Bow débarquent. Le vieil homme dit avoir beaucoup fait d'expériences sur des jumeaux, et que Maman Bow et Tata Bow, jumelles, y ont participé. Tata Bow part avec M. Minuit, j'ai le choix entre la suivre ou... ... Je peux encore actionner la chaise électrique apparemment ? On dirait une fin à choix multiples. Bon, je ne vais pas faire ça à Sigmund : allons voir Tata Bow.

...

Tata Bow vient de balancer M. Minuit dans le vide.

Et alors là ça s'enchaîne très vite.

Fran essaie d'étrangler Tata Bow. Le vieil homme de tout à l'heure débarque et tire sur Fran au pistolet. Sigmund débarque et ne comprend plus rien. Itward débarque et tue le vieil homme et Tata Bow. Itward échange deux mots avec Sigmund puis invoque Palotras, qui a sauvé M. Minuit au passage. Palotras fait ça :



Voyons voir si ça marche.



Et ça marche !

Fran quitte cet endroit avec Itward et Palotras. Sigmund ne peut pas venir avec eux parce qu'il n'est pas assez magique : Palotras le renvoie chez lui.

Cinématique évoquant l'Histoire sans Fin, avec Fran qui chevauche le dos de Palontras.

Et c'est la fin.

Bon.

Voilà.

C'est fini.

Treizième séance de jeu

Hop-là rebonjour et c'est reparti pour le Let's Play textuel de Fran Bow !

Un petit résumé des épisodes précédents.

Les parents de Fran Bow sont tués.
Elle est envoyée en hôpital psychiatrique.
Elle prend un médicament pas du tout approuvé.
Elle a des hallucinations.
Le jeu suggère qu'elle a tué ses propres parents et elle se sent coupable, ce qui est évidemment impossible parce qu'ils ont été coupés en morceaux comme par une tronçonneuse et que ce n'est qu'une petite fille qui avait au mieux un grand couteau à sa disposition.

Et quoi de mieux pour vous résumer tout ça que cette séquence cauchemardesque ?




Mais revenons à là où nous en étions la dernière fois.

"Surprise, Fran ! Joyeux anniversaire !
- Ah OK je pensais que tu faisais un coup foireux dans mon dos comme tuer mon chat.
- Mais non, poupette. Ouvre ton cadeau !"

Voyons voir quelle horreur se cache encore sous ce papier d'emballage.

Oh, c'est choupi.

"Sinon tiens tant qu'on est posés dans une cinématique, tu veux pas m'expliquer les bails ?
- Oui. Alors tes hallucinations sont en fait des perceptions de l'Ultraréalité, un niveau de réalité où tout arrive en même temps.
- Et où il y a des animaux morts partout.
- Oui.
- Et où des trucs déformés tordus horribles reflètent exactement mes angoisses.
- Voilà.
- Ça tient très moyennement debout.
- Chut. Bref, grâce à tes médicaments tu vois des petits bouts d'Ultraréalité mais ton cerveau humain n'est pas fait pour, vous ne percevez qu'une réalité justement pour éviter d'être tout confus tout le temps.
- OK, c'est cool.
- D'ailleurs la poupée chat pourrait t'aider;)"

Soudain, BOUM.

"Attaque de kamala.
- OK, je vais lui balancer un seau d'eau.
- N'oublie pas qu'il peut éventuellement se cacher dans cette réalité, mais pas dans les autres !"

Et c'est partout pour un tour de CAUCHEMARDOVISION.

Gotcha !

ET BIM !


Un seau d'eau n'a pas suffi, le kamala s'enfuit. Partons à sa recherche sur le toit de l'appareil volant.

Gotcha again !
 ET REBIM ! Le kamala est défait, mais Itward nous annonce que c'est trop tard : la machine volante va s'écraser.

Une petite cinématique nous montre Itward raconter une histoire à Fran pour l'endormir.

Et elle se réveille en pleine forêt.

"Merde, on est vivants ?
- Faut croire. Où est Itward ?
- Il a disparu... OH NON PLUS GRAVE !
- Quoi ?
- JE N'AI PLUS DE MEDOCS §§§§"

 Figure 1 : petite fille innocente en crise de manque
Bon. Oublions ça et essayons de trouver notre chemin.




Mais que diantre, c'est un décor urbain ?! Serions-nous en ville ? Serions-nous dans la ville de Fran ? (Oui.)



Nous arrivons devant la maison de Tata Bow, qui, rappelons-le, est la seule famille vivante de Fran et essayait désespéramment de la sortir de l'hôpital. Mais Tata Bow n'est pas là et la porte est fermée. Partons à la recherche de la clé.

Sous un pot de fleur, une note :

"J'ai pris la clé Tata ! Signé Fran."

C'est assez étrange : pas grave, nous avons un chat qui parle et qui peut passer par une fenêtre ouverte pour voir ce qui se passe à l'intérieur. Mais il n'a pas le temps de nous ouvrir : notre némésis déboule.

Sigmund le psychiatre.


"Bah alors mince t'étais où ?
- BARRE-TOI !
- Nan mais t'es partie par où ?
- Par la grande porte, comme la princesse que je suis.
- Sinon elle est là ta tante ?
- Non.
- Ah bah tant mieux du coup ça va être plus pratique pour te kidnapper.
- Attends que quoi ?"

Et BOUM, il la kidnappe. Meilleur psy.




"Tu sais, Fran, j'ai été viré de l'asile parce que j'en savais trop."

QUOI

T'AS QUELLE LÉGITIMITÉ A LA PRENDRE DANS TA BAGNOLE GARS

QU'EST-CE QUE QUOI

"Pis il se passe des trucs chelous, je comprends pas tout. Tiens, regarde ces fort pratiques coupures de presse."



"Attendez, si je suis morte gelée dans les bois, je n'ai jamais mis les pieds dans votre asile, non ?
- Ouais c'est des conneries. Sinon quelqu'un a trafiqué tes médicaments aussi. Ça a dû te donner des hallucinations de ouf, non ?
- Oh non j'ai juste appris à utiliser l'Ultraréalité et à voyager dans des mondes parallèles. ... ... Attendez, dit comme ça ça sonne pas terrible.
- Nan, tout ça c'est dans ma tête.
- Hum, si c'est dans ma tête et que je me sers de ma tête...
- Non mais essaie pas de le déclencher comme si c'était un superpouvoir, je te dis que ce sont des halluci..."

ET BOUM CAUCHEMARDOVISION.



"Papa... Me blesse avec un couteau... Maman ne peut pas m'aider..."

Fran revient dans la réalité véritable.

"Par hasard, docteur, votre père vous battait pas avec un couteau ?
- Hein quoi mais comment tu sais ?
- Je viens de l'entendre de votre bouche dans l'Ultraréalité.
- C'est pas important.
- Bah si un peu.
- NON C'EST PAS IMPORTANT il faut qu'on démonte la conspiration qui m'a fait perdre mon emploi et qui apparemment t'en veut.
- Ah bah je sais ça, c'est le démon Remor, alias "Pas-Satan". Il veut ma souffrance. Beaucoup.
- Fran je suis en mode serious business là tu m'ennuies.
- Mais je suis sérieuse, j'ai voyagé dans tous les sens, j'ai vu des trucs de fou, genre des jumelles cousues ensemble.
- Cousues ensemble ? Ça me rappelle ce cas de jumelles cousues ensemble par le médecin de l'asile.
- Quoi.
- Ouais, elles disaient voir une créature appelée Itward.
- Et c'est une raison pour coudre des gens ?
- Bah elles étaient jumelles, c'était une expérience pour voir si leurs corps allaient se rejeter l'un l'autre. Et en fait non.
- ... Et vous les avez décousues ?
- Non, elles sont mortes et on a balancé les corps dans un puits.
- MAIS VOUS ÊTES DES MALADES ME RAMENEZ PAS A L'ASILE §§§
- Tkt, je travaille plus pour eux. On va au cimetière.
- Pourquoi ?
- Tu verras, wink wink."

Bon ben c'est parti.




"C'est là où tes parents sont enterrés, et toi aussi en théorie.
- Et on fait quoi ?
- On cherche des indices sur leur assassin : ça pourrait élucider une partie du mystère.
- En quoi faisant ?
- En déterrant tes parents.
- MAIS BIEN SÛR POURQUOI PAS.
- Je vais voir ailleurs si j'y suis, bouge pas."

Très étrange.



Fran se fait la remarque que ce n'est pas la première fois qu'elle voit son cadavre quelque part. Elle se demande ce qu'un asile a à voir avec un démon, et pourquoi tout lui tombe dessus. Je me le demande aussi.

En faisant marche arrière je récupère un pied-de-biche dans la voiture du docteur (l'outil, pas la patte d'animal : on ne sait jamais avec ce jeu). Avec, j'essaie de forcer la porte d'un local censé contenir des pelles. Un homme-de-pin (ou un homme pomme-de-pin, si vous voulez) me bloque la porte et me demande ce que je fous là.

"Je veux entrer.
- Va me chercher une unité de CUIR SYNTHÉTIQUE et je t'ouvrirai la porte.
- OK."

Faisons du vandalimse !



Espérons que ça convienne au PNJ Homme-de-pin.



Mais il n'y a pas de pelle dans le local.
...
...
Le but était donc de vandalimser la voiture de Sigmund pour qu'il me tape dessus, c'est ça ?

Sigmund revient, et il a apporté deux pelles. C'est parti.




Je me demande confusément si Sigmund est en fait Remor déguisé et si son but est de mettre Fran vivante dans son cercueil.
Oui, j'en suis là.




"J'ai paumé mon pied-de-biche !
- C'est moi qui l'ai, Sigmund.
- Ah bah c'est toi qui ouvre alors.
- Euh, je, OK."




Oh, je déteste cet angle de caméra.

Les cercueils contiennent le père de Fran, la mère de Fran et un chat, qui ne doit pas être M. Minuit. Fran le baptise Alfred. ¯\_(ツ)_/¯

Sigmund demande à Fran si elle a repéré des indices.

"Non.
- Bon ben je te ramène chez ta tante alors."

Tout ça... pour ça.

Tout s'enchaîne très vite ensuite : nous revenons à la voiture, Remor débarque de nulle part et tue Sigmund, puis enlève Fran.

Cinématique. "Bla bla bla Fran je te déteste tu es nulle ouvre les yeux".

Et nous passons à la partie 5.

Douzième séance de jeu

Et nous revoici (aussitôt après, de mon point de vue) pour cette séance de jeu dans le chapitre 4 de Fran Bow ! Qu'avons-nous là ?


C'est moi ou on dirait les médicaments de Fran ?
Quelqu'un a mis une ficelle sur le médicament auquel la petite fille est addict pour la capturer ?
C'est méga-malsain, yay.

C'est bien, c'est roleplay, je n'ai aucun autre choix que de cliquer sur le pot de médicaments. Quelqu'un tire sur la ficelle et les arrache vers la gauche de l'écran.
♫ Suivons-les puisque ce n'est de toute évidence pas un piège ♫

Nouvel écran de forêt, un panneau indicateur avec écrit "HOME". La maison. Ou une maison. De retraite, peut-être. En tout cas, ça sent le louche. Ça sent le "tout se passait dans sa tête depuis le début".

Suivons les pilules et OH UN PIÈGE

JE NE M'Y ATTENDAIS PAS, C'EST SI SURPRENANT.
Bon, pas grave : on a un couteau et plus rien à foutre de quoi que ce soit.



Mais quand soudain qui voilà ? Skeletor ! L'homme à la tête de mort ! (En vrai il s'appelle Itward).


"Mais Fran, t'es en avance ! Et t'es pas dans le piège ! Han la reloue !
- Euh oui bonjour à vous aussi.
- Ouais kikoo moi c'est Itward.
- On se connaît ?
- Vite tef, je suis la créature de la nuiiiit.
- Ta fabulosité n'est pas terrible terrible.
- Mais non, créature de la nuit genre démon. Pff. En vrai je suis un vieil ami imaginaire à toi !
- Ah ?
- Mais je ne suis pas imaginaire ! Je suis réel !
- Huuuum je ne te suis plus. Que dis-tu ? Que tout le jeu se passe dans ma tête depuis le début ? Que rien n'a de sens et que je peux éteindre mon PC ?
- Eh non fais pas ça laisse-moi t'embrouiller la tête un peu plus. Je te ramène à la maison !
- Ouais mais non j'ai pas confiance.
- Alleeeeez je suis ton ami imaginaire pas imaginaire et absolument pas une créature maléfique qui ne veut du mal, ça va bien se passeeeer.
- Bon OK mais si tu m'attires dans un fourré pour m'égorger je vais TELLEMENT te faire les gros yeux.
- OH NON PAS LES GROS YEUX bon suis-moi."

Nous le suivons dans l'écran suivant où une énorme chose en métal fait n'importe quoi.




"C'est ma machine volante ! Tu en penses quoi ?
- Ça ne va jamais voler.
- MAIS SI. Va me chercher des baies de feu et de l'eau !
- Pour ?
- Les baies de feu comme carburant, l'eau pour balancer à la tête des kamalas !
- OK, à plus.
- Et n'oublie pas de te droguer !"

... dit notre ami imaginaire pas imaginaire en nous tendant nos pilules.

Vive la CAUCHEMARDOVISION.

En CAUCHEMARDOVISION, deux créatures des ténèbres dévorent le cadavre de Fran parce que ¯\_(ツ)_/¯. Passons aux écrans précédents.

Un caribou mort, ouuuuais. En grimpant dessus on récupère des baies.




Et puis un esprit à longs cheveux, à qui on attache un seau pour récupérer de l'eau je m'ennuie un peu beaucoup je ne sais pas si ça se voit.

Amenons ces deux objets à Itward parce que je roule des yeux très fort.

"Squalala ! Nous sommes partis !"

Et partis nous sommes.



Je ne peux pas me plaindre, moi qui m'ennuyais, au moins, c'est un peu rigolo.

Itward nous demande de faire de la maintenance dans ma machine volante, allons-y, explorons.

Dans une sorte de laboratoire, nous avons un magnifique dépliant sur les bienfaits du moteur à énergie infinie à base de baies et d'eau, ainsi qu'un formidable schéma de la chaudière dans une langue étrangère. Allons-y, allons-o : mini-jeu.

Au moins, ça ressemble de loin par nuit de brouillard à de la chimie.



Je n'arrive pas à le résoudre et je suis fatiguée.
En me baladant dans une autre pièce qui ressemble à une salle de jeu, et grâce à la CAUCHEMARDOVISION, Fran tombe sur les jumelles de la partie 2, qui lui passent un objet susceptible de déclencher une cinématique à base d'exposition. Où Itward, en fait, est gentil. Comme quoi.

En CAUCHEMARDOVISION dans le laboratoire, nous avons une charmante image de Fran qui se lamente d'avoir oublié de s'aimer elle-même.

Avec les cheveux longs parce que passage du temps, tu vois.

Je récupère des bouts de tuyau partout et "fais de la chimie". Je règle le chauffe-eau aussi, tant qu'à faire.

Et paf ! Itward débarque.

"J'ai fini de me curer les ongles, tu as besoin d'aide ?
- Non j'ai fini ta maintenance.
- OK cool sinon j'ai une autre mission pour toi, débarrasse-moi d'un lapin.
- ... Est-ce que c'est un lapin qui est très en retard ?
- Je ne comprends pas la question.
- Est-ce que c'est une référence pourrie ?
- Alors là je t'arrête tout de suite, Alice au pays des merveilles c'est universel comme histoire et riche en symboles.
- Oui, mais c'est surutilisé et n'importe comment.
- Je vois que tu es fermée au dialogue, alors débarrasse-moi juste du lapin."




"Ce lapin ?
- Oui, ce lapin.
- C'est une peluche, Itward.
- Noooon, il va me sauter dessus, j'ai vu tous les films des Monty Pythons.
- Bon, d'accord, ça sent le jumpscare, mais j'y vais quand même. ... Ou je teste en CAUCHEMARDOVISION avant ?"

OH BON SANG.
Je ne sais pas si je vous montre la capture d'écran, c'est assez graphique.
Bon, d'accord.

Des cheveux sur un lapin... Désolée pour les aficinadoas des lagomorphes qui suivent ce blog.


Bon, sinon la menace est nulle, allons voir ce qui se passe si on dérange le lapin.

"Il n'y avait rien à craindre !
- Ah oui, en effet."

Et Itward se barre avec M. Minuit en m'enfermant dans la pièce.
...
...
Je me sens flouée.

Je destroy tout, j'attaque le vaisseau par la face arrière et...

........................;




OK c'est trop d'ascenseur émotionnel pour moi, j'arrête.